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La balade de la rue Notara

Gizelis Kostas
Culture, Quartiers

DOI
https://doi.org/10.17902/20971.125

2024 | Sep

Hier j’ai rêvé que je volais.

Je volais haut, très haut,

plus haut que les mouettes du golfe Saronique

au-dessus du vieux-Pirée.

Je volais au présent.

Je distingue clairement le port.

Caïques, barques, bateaux de servitude, chalands, navires de ligne.

En bas, à ma droite, l’ancienne douane.

Présent et passé s’entremêlent

comme dans les poèmes ?

comme dans les rêves.

Je distingue la grande horloge, le théâtre municipal, la station de métro de l’« électrique », les bicoques.

L’ancien cimetière de Saint-Denis,

parmi les tombes, les camps de fortune des réfugiés de 1922.

Lirettes, toits en tôle, pneus de voitures,

des cartons qui ressemblent à des maisons.

Leurs occupants ont pris l’habitude de parler tout bas.

Il ne faut pas réveiller les morts

Sur le site, exactement derrière le cimetière de Saint-Denis (Agios Dionysios), dans le temps, sous le règne d’Otto, on menait des exécutions. On dit que la première guillotine qui fut utilisée en Grèce était un cadeau de Louis 1er de Bavière, lorsque son fils Otto monta sur le trône grec. Il semblerait que le père plein d’affection, amateur de la technologie moderne de son époque, décida d’offrir à son fils un cadeau qui était pratique mais aussi un objet de collection : en effet, le répugnant appareil était, disait-on, usagé.

Enfin, l’objet de collection n’orna pas le jardin du palais mais fut définitivement installé à Nauplie, à la forteresse Bourtzi, avec le bourreau et son assistant.

La triple exécution qui fut suivie par une foule de vingt mille personnes est célèbre. Le 18 décembre 1887, à quatre heures de l’après-midi, les détenus condamnés à mort à Bourtzi – M. Parodis ou Angeletos, Nikolaos Leontopoulos ou Leontas et Manolis Vlachopanagiotis ou Achladas – condamnés pour piraterie et assassinat, arrivèrent sur le lieu de l’exécution à bord du bateau à vapeur Evrotas qui était chargé de transporter la guillotine et les deux bourreaux, depuis Nauplie vers les sites d’exécution de par le territoire. (« La suite, sur vos écrans », comme on dirait à propos d’un film d’horreur qui fait frémir).

Hydraika, Freatida, Terpsithea, Kallipoli, Vryoni, Paliatzidika, Papastratou

Je vois clairement le quai Miaouli, alors quai Xavériou. Les Karvouniarika, les Lamarinadika. D’Aï Nikolas jusqu’à Xavèri, les transporteurs de houille vont et viennent. En 1938, Stratos Pagioumtzis et Stellakis Perpiniadis enregistrèrent la légendaire Xaveriotissa de Mitsos Gogos, celui que nous connaissons sous le nom de Bayadèras. Bayadèras lui-même, qui est né et a grandi dans le quartier Chatzikyriakio, nous chanta comment « il prit le chemin la veille au soir avec un vieil ami, vers Chatzikyriakio et vers Agios Nilos ».

Photos 1 & 2: Dimitris Gogos ou Bayadèras, à gauche, et Giannis Eitziridis ou Yovàn Tsaous, à droite

Carte 1 : Le Pirée et Drapetsona

Chatzikyriakio, Aghios Nilos, Aghios Vassilios, Aghios Dimitrios, Tambouria, Kokkinia, Kaminia, Mikrolimano, Neo Faliro, Vourla, Lemonadika, Aghia Sophia, Gouva tou Vavoula, Kremudarou, Amphiali, Aspra chomata, Perama, Maniatika.

Des quartiers légendaires, des sites, des régions et des quartiers du Pirée, là où accordèrent leurs instruments à trois cordes et leurs baglama les premiers Rebètes [1] sur les anciens douzénia [2]. L’anoichto, le karadouzèni, le syriano, l’arabièn. On dit que Giannis Eitziridis, plus connu sous le nom de Yovàn Tsaous, initia Vamvakaris aux modes musicaux primitifs du rebètiko. Ainsi, le défunt Markos, avec Stratos Pagioumtzis, Batis et Anestos Delias, formèrent le saint quatuor du rebètiko qui demeura connu dans l’histoire comme le « fameux quatuor du Pirée ». Hijaz, hitzazkiar, usak, houzam, niaventi, sabah, houseini [3], c’est en suivant ces makam, ces modes musicaux, que l’on entendit résonner pour la première fois dans les koutoukis (local qui s’apparente à la fois à une gargote et une guinguette) et les tekès (fumeries) des réfugiés des années 1920, que l’on pouvait écouter les chansons sur la souffrance de la pauvreté, la misère, la colère, la passion et le dalkas (peine du cœur) de l’amour.

Photo 3: « Le fameux quatuor du Pirée », au grand complet

En 1920, Giorgos Tsoros, plus connu sous le nom de Batis, ouvrit une école de danse, nommée « CARMEN » et, plus tard, un café, le « George Batè », dans le quartier des Lemonadika de Karaïskakis, sur le Quai Tzelepi. À la rue Aimou 8 et Palamidiou, à Lefka du Pirée, se trouvait l’humble maison du grand rebètis. En face, se trouvait celle de Michalis Genitsaris.

« Je sauterai, je sauterai, leur voler la roue de réserve ». Cette chanson de Genitsaris renvoie aux saltadoroi (ceux qui sautaient -de l’italien salto– dans les camions en marche pour en voler le chargement) qui agissaient sous l’occupation allemande. Elle est considérée comme l’une des chansons les plus emblématiques de la résistance de la communauté du rébètiko.

Photos 4 & 5: Michalis Genitsaris, à gauche, et Giorgos Tsoros ou Batis, à droite

Photo 6: Jeunes saltadoroi en œuvre. Image tirée du chef-d’œuvre cinématographique de Greg Tallas La brigade aux pieds nus (To xypolito tagma), (1953).

Dans la Gouva de Vavoula

Dans son ouvrage « Les Misérables d’Athènes » (1894) [4], Kondylakis mentionne la Gouva (fosse) de Vavoula[5].

Dans la Gouva de Vavoula, j’ai apprêté une p’tite
et on se rencontre les soirs dans la fraicheur et l’obscurité

chantait le rébètis « aristocrate » Stelios Kiromytis ou Boubis, à propos du quartier où il grandit.

Photo 7: Stelios Keromytis ou Boubis

Aux Lemonàdika

Là, aux Lemonàdika, il y a eu du grabuge

Il s’agit du célèbre zeibèkiko aptaliko [6] Oi Lachanades (les cultivateurs de choux), de Vangelis Papazoglou, qui est sorti au début des années 1930 et dont il existe plusieurs versions. (Katina Chomatianou, Stellakis Perpiniadis, Kostas Roukounas, et autres)

Les Lemonàdika sont l’ancien marché aux fruits et légumes du Pirée qui, jusqu’aux années 1950, se trouvait sur la place Karaïskaki.

À Drapetsona, Kremmydarou, Kastraki et Agios Fanourios

Le légendaire quartier de Drapetsona incluait de plus petits secteurs tels que Kremmydarou, Kastraki et Agios Fanourios.

Les vers déchirants de Tasos Livaditis offrirent à Mikis Théodorakis l’occasion de composer en 1960 la chanson Drapetsona, un zeibèkiko rendu par la voix de bois de Grigoris Bithikotsis et marquant un des moments les plus importants dans l’histoire de la chanson populaire.

Photo 8: À Drapetsona ou Kremmydarou

À Vourla

Un autre quartier historique du Pirée : Vourla se trouvait aux limites de la municipalité de Keratsini-Drapetsona, à l’est de Drapetsona, à proximité de l’église d’Agios Dionysios (Saint-Denis). Le site, au sol marécageux, tire son nom des joncs (vourla) qui y poussaient. Il demeura célèbre en raison de la maison de passe-baraquement qui y opéra entre 1876 et 1941. Mais, sa célébrité est également due à l’évasion épique des 27 détenus communistes, en été 1955, lorsque Vourla opérait comme prison de haute sécurité, « l’établissement pénitentiaire judiciaire du Pirée ».

Photo 9: La une caractéristique d’un journal de l’époque débordant de fureur anticommuniste (Ethnikos Kiryx, 19 juillet 1955)

À propos de la première période de Vourla, Ilias Petropoulos (2010) écrit :

« Au début de notre siècle, le Pirée arrivait jusqu’au cimetière d’Agios Dionysios, là, à côté de Vourla et de Vromolimni. Vourla (qui porte bien son nom) se trouvait dans un paysage désert et marécageux.

Vourla était composé de trois bâtiments à deux étages, en forme de « Π ». Chaque côté comportait 24 (12 + 12) pièces, soit, au total, 72 pièces = 72 prostituées. Le « Π » était fermé par un mur élevé, au milieu de la cour se trouvait une petite maison : le rez-de-chaussée accueillait le café des proxénètes et, à l’étage, se trouvait la police« 

Dans l’autobiographie de Michalis Genitsaris (1992), on peut lire à propos de Vourla:

« Le camion entrait par la grande porte en fer, et, dans la cour, il y avait assez de place pour cent automobiles. En entrant, à droite, dans le coin, se trouvait le commissariat de la police des mœurs ; il y avait des agents. Il y avait cent cinquante prostituées, et les soupirants étaient déchaînés. Les forces de police étaient nécessaires, parce qu’il y avait des altercations et, souvent, des tueries. »

Et Nikos Mathesis (Χατζηδουλής, 2000) explique :

« Drapetsona était un des sites majeurs des maguès ; les tékès (fumeries) et les bordels de Vourla étaient également le lieu de rencontre de gens de tout poil.

Vourla comptait 500 prostituées et c’était le lieu de rencontre de types de ce genre. Masures, tekès, trafic de drogues à son zénith, bordels, soupirants, malfaiteurs, trafiquants, maguès, caïds, cavaleurs, camés, fumeurs de haschich, coupe-jarrets, durs-à-cuire, fiers-à-bras, pauvres mecs « 

Mathesis était un grand parolier, mais aussi un grand maguas et un vrai dur. On connaît bien l’hostilité qui l’opposait à Vamvakaris et qui, après une bagarre, finit par enfoncer deux fourchettes dans le derrière de Markos. Pour ce qui est de l’avis de Markos concernant Mathesis, on peut lire dans ses mémoires (Βέλλιου-Κάιλ, 1978):

« Surtout, ne me parle pas de Mathesis, une racaille. N’en parle pas. Je ne peux pas le blairer. Pour moi, ce n’était pas un homme bien. Il avait une nénette, comme j’ai appris par la suite, à Bourla, là, dans les bordels ; elle venait de Crète. Elle, elle m’aimait beaucoup. C’est moi qu’elle voulait ; elle ne voulait pas de lui.

Et c’est pour elle que j’ai écrit la chanson :

Yeux noirs, sourcils noirs, cheveux noirs bouclés. Visage blanc comme un lys et grain de beauté sur la joue« 

Photo 10 & 11: Nikos Mathesis ou Trelakias (le toqué), à gauche, et Markos Vamvakaris, à droite

À la fermeture de ce « temple de l’amour », les malheureuses prostituées furent forcées de partir à la recherche de nouveaux lieux de rencontre. Les plus malchanceuses furent dispersées, devinrent des péripatéticiennes, des kalderimitzoudes [7] et pratiquaient leur art en plein air, en faisant le trottoir. Les plus chanceuses prirent de l’avancement et devinrent des tsatsa (« matronnes ») travaillant dans des maisons closes. D’autres furent promues et acquirent même le titre de « Mama »

Les histoires à propos de Vourla sont infinies.

On peut se reporter aux témoignages sur le sujet des auteurs et des journalistes de l’époque, tels que Manolis Kanelis et Lilika Nakou (célèbre pour son action féministe, inédite pour l’époque). Ils décrivent leur vécu personnel issu de leurs contacts avec les tristes protagonistes du drame humain qui s’y déroulait.

On trouvera particulièrement intéressants, l’édition en deux volumes de l’essai documenté de Spyros Papaïoannou et Kostas Vlissidis, intitulée : « L’horrible temple du pêché », ainsi que l’ouvrage passionnant de Vassilis Pissimissis « Trouba, Vourla, le Port », qui contient un grand nombre de témoignages de personnes qui vécurent de près ces sites.

Photo 12: Doudou, la terrible ogresse de Vourla, matronne en chef

Voici quelques réclames de l’époque, strictement destinées à un public limité

Photo 13: Réclames de l’époque au sujet de la protection et du traitement de maladies sexuellement transmissibles

À Trouba

À la seconde moitié des années 1950, le monde de la nuit du Pirée trouve de nouveaux lieux de rencontre et de nouvelles formes de loisirs. Dès le début des années 1960, ce sera dorénavant le quartier de Trouba qui sera sous le feu des projecteurs. Le nom du quartier vient d’anciens agents maritimes qui s’efforçaient toujours que le navire dont ils étaient chargés jette l’ancre au quai en question, ou se trouvait la pompe (trompa, en italien et troba, en grec) d’alimentation du navire en eau.

Le quartier était délimité par deux églises : Agios Spyridon et Agios Nikolaos. Dans les limites du quartier de Trouba, les rues 2as Merarchias, Bouboulinas, Skouzè et, surtout, les rues parallèles et célèbres, Filonos et Notara, comptant une multitude d’hôtels au service de l’amour marchand, des maisons de mauvaise réputation et d’attrayants établissements nocturnes où coulaient à flots le whisky et les filles qui tenaient compagnie aux habitués.

Photo 14: Le quartier de Trouba

Le cinéma grec a souvent entrepris de rendre, avec plus ou moins de succès, cette ambiance particulière du quartier de Trouba, principalement dans des films dramatiques.

En voici quelques titres :

La fille du pêché (1958) – Les épaves de la vie (1959) – Jamais le dimanche (1960) – J’ai tué pour mon enfant (1962) – La rue aux lampions rouges (1963) – Les lampions rouges (1963)  – Le Salaud (1963) – Lola (1964) – Bienvenue au dollar (1967) – Trouba 67 (1967) – Les bases (militaires américaines) et Vassoula (1975)

Photo 15: Affiche du film Les lampions rouges (Vassilis Georgiadis, 1963) avec les portraits de Karezi, Foundas et Papamichail

Les bouzouki et les baglama se turent et furent remplacés par les rythmes du swing et les sons des mélodies d’Amérique latine qu’appréciaient les filles des maisons de la rue Notara. Les notes résonnaient déjà tôt dans l’après-midi, venant des cabarets qui inondaient la rue Filonos et étaient autant d’appels aux innombrables clients, principalement les marins de la sixième flotte américaine. Les cabarets célèbres du quartier étaient les “Black Cat”, “Shanghai”, “Mocambo”, “Puerto Rico”, “Milano”, “45 Yankees”, “Liberty bar”, “Kit Cat”, “Argentina” ou “John Bull”.

Le copropriétaire du John Bull, Giorgos Veizadès, est un personnage sur lequel il vaut la peine de s’attarder. D’aucuns d’entre nous se souviennent que, les 1er et 2 août 1955, de concert avec son épouse « Madame » Antigoni Veizadè, ce « Monsieur » avait infligé des brûlures au fer électrique sur le corps d’une fille de douze ans, Spyridoula Rapti, qui travaillait chez lui, afin qu’elle admette avoir volé 50 dollars – selon un article publié dans un journal d’Agrinio, sous l’occupation allemande, Antigoni Veizadè avait travaillé pour les SS. Après avoir purgé la peine qui leur avait été infligée par le tribunal (4,5 et 5 ans, respectivement), ils furent libérés et, bientôt, décédèrent.

Des personnages et des reflets d’une autre époque ; des reflets tantôt pleins de lumière et tantôt sombres, mais des reflets d’une histoire unique dont les protagonistes sont des hommes et des femmes de toutes sortes, ordinaires ou particuliers, qui laissèrent une marque indélébile jusqu’à nos jours. Les ans sont passés et, tout naturellement, le Pirée ne réussit pas à résister à la déferlante de la gentrification. La « réforme » commença sous le mandat du maire Skylitsis, proche de la dictature des colonels.

Fidèle à la doctrine patrie, religion, famille, il démolit, au sens littéral et figuré, tout ce qui pouvait relier le présent aux traces des mémoires du passé pécheur d’une ville aussi particulière et unique. Le début fut marqué le 12 septembre 1967, avec la fermeture des maisons closes. Ainsi, près de cinq cent filles furent jetées à la rue.

Chanson non enregistrée de Bayadèras (Χατζηδουλής, 2000):

Trouba, désertée

sans arsouilles

Les maguès sont dispersés

Les potes ont disparu.

De nos jours, les énormes bateaux de croisière, qui ressemblent à des immeubles à appartements démesurés, jettent l’ancre tous les jours, libérant leur cargaison animée dont on espère qu’elle laissera en ville son argent tant désiré.

Today’s Piraeus

Mais, la légère brise qui vient du golfe Saronique se faufile entre les grands bâtiments qui hébergent les bureaux des compagnies maritimes et continue de nous apporter la fraicheur en même temps qu’elle porte une ancienne mélodie familière venue de loin. Si l’on écoute attentivement, on distinguera les paroles. C’est la chanson de Mitsakis.

Photo 16: Une image du Pirée actuel

La mer du Pirée
Est la plus douce de toutes les mers
Depuis le quai Tzelépi à celui de Karaïskakis
Je m’y promenais les soirs, quand j’étais jeune marin,

Enfant, moi aussi, du Pirée

Sur mer et sur terre
Je suis né et j’ai grandi près de Terpsithéa
Et je fis mes études de mécanicien, ici, chez Promithéas

 Mon Pirée, mon Pirée avec ton Saronique
Toi qui es tellement fier de ton Olympiakos

[1] On trouvera une multitude de références contradictoires quant à l’étymologie de ce mot. Pour ce qui est de son interprétation, les avis convergent : le rebètis était un homme marginal, vagabond, de caractère difficile, sans compromis, insoumis, doté de son propre code de l’honneur et de ses propres valeurs morales.
[2] Le terme douzènia renvoi à la façon particulière d’accorder le bouzouki de façon à permettre au musicien de jouer plus facilement en fonction du dromos (gamme musicale) qu’il utilise.
[3] Les dromoi populaires sont apparentés aux anciens Tropos (gammes) des Pythagoriciens (dorien, ionien, phrygien, lydien, etc.), ainsi qu’aux sons byzantins (plagios protos, plagios defteros, etc.).
[4] Le premier roman grec illustré, par Ioannis Kondylakis (Ιωάννης Κονδυλάκης, 1861-1920) Les Misérables d’Athènes, (Κονδυλάκης, 1894). La première édition est accessible sur :  https://anemi.lib.uoc.gr/metadata/5/c/a/metadata-8a030266a7f8abae3b3f22cbcf49cc53_1269333260.tkl)
[5] La Gouva de Vavoula, également connue comme Lakka (du mot lakkos, fosse), ancien quartier défavorisé du Pirée, se trouvait près du  centre-ville, en face de la manufacture de tabacs KERANIS. Les termes gouva et lakka renvoient à la morphologie du sol de la région en forme de bassin, et à l’altitude quasi-nulle par rapport au niveau de la mer.
[6] Aptalikos. Il s’agit d’une danse populaire traditionnelle d’Asie Mineure, version du zeibèkiko. C’est une danse guerrière, dansée en solitaire ou antikrystos, c’est-à-dire, deux hommes l’un face à l’autre.
[7] Les kalderimitzoudes mot tiré du turc kalderim, ou kalderimi en grec, la rue pavée

Entry citation

Gyzelis, K. (2024) Notara street ballad, in Maloutas T., Spyrellis S. (eds) Athens Social Atlas. Digital compendium of texts and visual material. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/en/article/ippokratous-street/ , DOI: 10.17902/20971.125

Atlas citation

Maloutas T., Spyrellis S. (eds) (2015) Athens Social Atlas. Digital compendium of texts and visual material. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/en/ , DOI: 10.17902/20971.9

Références

  • Βέλλιου-Κάιλ Α (1978) Αυτοβιογραφία Βαμβακάρη, Αθήνα, Παπαζήσης
  • Γενίτσαρης Μ (1992)  Μάγκας από μικράκi, Αθήνα, Δωδώνη
  • Κονδυλάκης Ι (1894) Οι άθλιοι των Αθηνών, Αθήνα, Π. Ζανουδάκης
  • Πετρόπουλος Η (2010) Το μπουρδέλο, Αθήνα, Νεφέλη
  • Χατζηδουλής Κ (επιμ.) (2000) Ρεμπέτικη ιστορία 1. Περπινιάδης, Γενίτσαρης, Μάθεσης, Λελάκης, Αθήνα, Νεφέλη

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